L’UNPLV et l’ANETT dévoilent leur baromètre sur la perception des meublés de tourisme par les élus des communes touristiques
Un an après la promulgation de la loi du 19 novembre 2024 dite « loi Le Meur-Echaniz »
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
12/2/20255 min read
1°) Le baromètre révèle qu’une majorité importante des élus des territoires touristiques souhaite mieux accueillir un grand nombre de vacanciers et que la location meublée a son rôle à jouer.
Seuls 15% des élus préfèreraient voir le nombre de visiteurs dans leur commune se stabiliser ou même diminuer. Le baromètre révèle que le « surtourisme » est donc une préoccupation pour une minorité des élus interrogés.
Les élus considèrent que la location meublée touristique est, au même titre que les autres modes d’hébergement touristique, le moyen de bien accueillir les vacanciers sur le territoire de leur commune. 8 élus sur 10 soulignent la contribution positive des meublés de tourisme à l’économie locale.
Les débats qui ont entouré la proposition de loi Le Meur – Echaniz ont laissé des traces : 4 élus sur 5 associent les meublés de tourisme à l’attrition du nombre de résidences principales et à la crise du logement, même si les mesures mises en œuvre pour préserver les résidences principales au niveau local ne visent pas nécessairement les meublés de tourisme.
Dans les communes où le parc de logement est constitué de nombreuses résidences secondaires, dans les régions de montagne (72%), dans certaines stations balnéaires, la location meublée touristique est perçue comme une solution pour lutter contre les lits froids et les volets clos. Cependant la perception des élus du littoral est bien différente puisque 39% seulement d’entre eux considèrent que la location meublée permet de limiter les volets clos. 29% considèrent que la location meublée peut aggraver le phénomène.
2°) Le baromètre révèle la prudence et le pragmatisme d’élus locaux qui souhaitent encore être mieux informés sur les outils de réglementation mis à leur disposition.
2 élus sur 3 ont entendu parler de la loi Le Meur. Mais 3 sur 4 s’estiment mal informés sur les possibilités que leur offre cette loi. Ce manque de connaissance est plus marqué dans les petites communes.
64% des élus interrogés considèrent que le numéro d’enregistrement obligatoire des meublés de tourisme est une mesure pertinente. En effet, 75% des élus qui ont réglementé (44% de la totalité des élus des territoires touristiques) considèrent que cette réglementation leur a permis de mieux connaître leur parc.
Ces derniers sont pour le moment assez réservés au sujet de la pertinence des mesures de la boîte à outils de la loi Le Meur Echaniz, l’abaissement de la limite de 120 à 90j de location des résidences principales (34%), la mise en place de quotas de meublés de tourisme par quartier (27%).
La mesure de la loi Le Meur qui soumet l’autorisation de la location meublée de résidences secondaires à un DPE semble pour 61% représenter un risque d’accentuer le problème des lits froids (69% des élus de montagne).
Il est intéressant d’observer que beaucoup d’élus considèrent comme une mesure efficace l’augmentation de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires qui ne sont pas toujours louées aux clients de passage. D’ailleurs les attentes des élus locaux en matière de préservation du logement sont limitées.
3°) Le baromètre révèle que les élus privilégient la montée en qualité de l’hébergement plutôt que de nouvelles contraintes fiscales, portant le risque de fragiliser la compétitivité touristique.
Alors que plus d’1 commune sur 2 (57%) est désormais soumise à une taxe de séjour additionnelle départementale ou régionale, les élus locaux expriment davantage de réserves que d’enthousiasme : seuls 27 % jugent cette taxe additionnelle réellement utile, notamment par rapport à son affectation, tandis que près de la moitié redoutent qu’elle n’alourdisse la facture pour les visiteurs et ne freine l’attractivité touristique, notamment en montagne.
À l’inverse, les élus affichent un soutien massif aux outils de structuration de l’offre : 2 élus sur 3 refusent d’exclure les meublés du calcul du classement en station de tourisme, 63 % saluent le classement Atout France comme un repère de qualité, et 75 % réclament une reconnaissance équivalente pour les labels tels que Gîtes de France ou Clévacances.
Philippe Bauer, Président de l’UNPLV
« Cette étude montre que les élus font preuve de pragmatisme et de prudence : ils connaissent l’utilité des meublés de tourisme pour leurs territoires et souhaitent être mieux informés sur les outils de régulation à leur disposition. A des degrés divers, selon l’importance que tiennent les résidences secondaires dans leur parc immobilier, ils sont conscients que la préservation des résidences principales ne passe pas par la lutte contre la location meublée touristique et que mieux vaut une résidence secondaire occupée une plus grande partie de l’année que des volets clos. »
Philippe Sueur, Président de l’ANETT
« Les élus privilégient clairement la montée en qualité de l’offre d’hébergement qui constitue un réel levier de reconnaissance et d’attractivité des communes touristiques et des stations classées. Ils recherchent également davantage des outils qui renforcent la lisibilité et la confiance, au service d’un tourisme diversifié, équilibré et durable ».
Annexe
Lien vers le baromètre complet de l’UNPLV et l’ANETT – novembre 2025
Information sur la réalisation du baromètre
Réalisée à l’été 2025 par le cabinet Protourisme, organisme indépendant reconnu pour son expertise en ingénierie touristique et en études d’opinion, cette enquête constitue la deuxième édition du baromètre UNPLV–ANETT sur la perception des meublés de tourisme par les élus locaux.
L’étude a été administrée en ligne entre juillet et septembre 2025 auprès des 879 collectivités adhérentes ou partenaires de l’ANETT, représentant aussi bien des territoires de montagne, littoraux, ruraux que métropolitains. Avec 224 réponses complètes, soit un taux de participation d’environ 25 %, cette édition constitue la première étude menée de façon professionnelle et structurée sur la perception par les élus des effets de la régulation des meublés touristiques.
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A propos de l’Union Nationale pour la Promotion de la Location de Vacances (UNPLV)
L’Union Nationale pour la Promotion de la Location de Vacances (UNPLV) rassemble les principaux acteurs du secteur des meublés de tourisme, incluant plateformes, agents de voyage, professionnels et labels. Parmi ses membres figurent Abritel, Airbnb, CléVacances, Amivac, Leboncoin.fr, Interhome, Foncia Locations de Vacances, HomeToGo, le Syndicat des Professionnels de la Location Meublée, Gens de Confiance et Poplidays.
L’UNPLV promeut un dialogue constant avec les pouvoirs publics, les élus et l’ensemble des parties prenantes dans le but d’alimenter la réflexion autour d’un secteur en plein développement, et de favoriser un cadre réglementaire équilibré, clair et applicable par tous. Son action vise à concilier développement du tourisme, attractivité des territoires et régulation efficace du marché des locations de courte durée.
A propos de l’Association Nationale des Elus des Territoires Touristiques (ANETT)
Créée en 1930, l’Association Nationale des Elus des Territoires Touristiques est la seule à fédérer, au plan national, les élus œuvrant en faveur du tourisme et regroupe près de 1000 membres : Maires, Présidents d’EPCI, Présidents de Conseils régionaux, Présidents de Conseils départementaux, Députés et Sénateurs. Elle est actuellement présidée par Philippe SUEUR, Maire d’Enghien-les-Bains et Premier Vice-Président du Conseil Départemental du Val d’Oise. L’ANETT a pour vocation de rassembler tous les territoires touristiques de notre pays avec leurs spécificités géographiques (littoral, thermal, montagne, outre-mer, rural et urbain).
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