Paris, le 5 juin 2023 – L’Union Nationale pour la Promotion de la Location de Vacances (UNPLV) lance “La Voix des Hébergeurs”, une plateforme qui vise à recueillir les témoignages d’hébergeurs de toute la France et de les rassembler autour de propositions communes, pour une révision plus juste des règles encadrant le secteur de la location touristique de courte durée.
A travers une lettre ouverte adressée aux parlementaires, cette plateforme a pour vocation de relayer les inquiétudes de centaines de milliers d’hébergeurs en France quant aux diverses mesures réglementaires actuellement promues par certains élus dans les médias. Leur impact potentiel sur leur pouvoir d’achat, comme sur le coût des vacances pour nos concitoyens déjà touchés de plein fouet par la hausse des prix, n’ayant pas été suffisamment pris en compte dans le débat public jusqu’ici.
L’UNPLV souhaite maintenir un dialogue constructif avec les pouvoirs publics pour mieux utiliser les outils de régulation existants et lutter notamment contre les abus de la location meublée touristique. Cependant, alertée au quotidien par de nombreux hébergeurs inquiets d’une escalade réglementaire précipitée et disproportionnée, l’association appelle aujourd’hui les pouvoirs publics à agir sans céder à la démagogie.
« En tant qu’association regroupant les principaux intermédiaires de la location de vacances, nous souhaitions donner la voix à nos premiers utilisateurs, les hébergeurs, souvent désignés à tort comme bouc-émissaires de la crise du logement. », explique Dominique Debuire, Président de l’UNLPV.
En finir avec le mythe de l’hébergeur multipropriétaire sans scrupules
Les propriétaires de meublés touristiques sont nombreux et différents. Loin de l’image préconçue du spéculateur sans scrupules auxquels ils sont trop vite assimilés, la location de meublés est pour beaucoup de ménages de la classe moyenne un complément de revenus plus que jamais nécessaire pour payer les factures, dans un contexte d’inflation.
« L’immense majorité des locations meublées (résidences principales et secondaires) sont louées moins de 120 jours par an et génèrent un revenu médian annuel de 3 900 euros pour les hébergeurs. La location de meublés touristiques bénéficie à de nombreux ménages en procurant un complément de revenus bien utile dans un contexte de hausse du coût de la vie, qu’il s’agisse de rembourser un prêt immobilier, de compléter leur retraite ou encore de contribuer à financer des travaux de rénovation énergétique et d’entretien du patrimoine » rappelle Dominique Debuire.
Des solutions plus justes, plus ciblées et plus efficaces
La crise du logement est aujourd’hui une réalité à laquelle est confrontée l’ensemble des Français, qui suscite de nombreuses attentes et appelle des réponses collectives fortes. Convaincue que des solutions justes, ciblées et efficaces existent, l’UNPLV a décidé d’associer la communauté des hébergeurs Français à des propositions concrètes et de bon sens, pour une révision équilibrée des règles encadrant les meublés de tourisme.
Proposition n°1 – Faire des hébergeurs les alliés de la rénovation énergétique
En tant qu’hébergeurs, nous sommes pleinement conscients de la nécessité de rénover nos logements pour répondre à l’urgence climatique. Notre proposition est de mettre en place un crédit d’impôt sur les revenus issus de la location touristique, lorsqu’ils sont mobilisés pour adapter les logements aux défis de la rénovation énergétique.
Proposition n°2 – Rendre la location de longue durée plus attractive
Plutôt que de pénaliser fiscalement les hébergeurs qui ne souhaitent ou ne peuvent devenir propriétaires bailleurs, rendons la location de longue durée plus attractive en proposant des aides à la location à l’année, voire une meilleure protection du statut de propriétaire bailleur, ou encore en proposant des aides à la location ou à la remise sur le marché de logements vacants – comme cela a été mis en place dans certaines communes.
Proposition n°3 – Prendre en compte la diversité des hébergeurs
Hébergeurs des villes ou des territoires, propriétaires-occupants louant occasionnellement leur résidence principale pour arrondir leurs fins de mois, propriétaires d’un logement d’intérêt patrimonial, d’une maison ou d’un studio-cabine face à la mer qui ne peut être loué que l’été, nous demandons aux parlementaires qu’ils prennent en considération la diversité de nos situations.